By / Par Jerry Kitt
The spring rains sure have been a blessing. Soil moisture has been dropping for the past several years and the drought has had a major effect on the farm. Lack of rain had reduced the amount of grass that could grow and without that pasture or hay the size of our beef herd has been steadily dropping. Now with the slow snow melt combined with the five inches of rain, the grass is growing taller than I’ve seen in many years. In a few days haying season will begin and I’m looking forward to recharging my supply of round bales, securing a good food supply to bring the cattle and bison through another winter into next spring. Some of the heifers that were going to age “on the rail” as compared to on their feet should be thankful for that rain. Today they get to meet Lance the bull and hopefully next spring will all become mothers raising their status from “heifers” to “cows”. What a difference a few inches of rain can make.
The problems in the pigpen continue. “Willy” the boar who had such an exciting future failed to breed any sows. Then “Johnson”, another boar arrived but in his anxiety somehow managed to injure one of his hind legs (essential for breeding). Now he is off convalescing while all the sows are wondering “what’s going on?” Fortunately the old boar who I was hoping to replace was up to the job.
The impact this boar problem will have won’t show up for almost a year. Missing a couple months of breeding means there will be a couple of months with little pork to sell. The stores that buy pork from us on a weekly basis will have a hard time explaining the boar problem to their customers who won’t really care what happened a year ago and just want some pork to cook for supper.
“Expect the unexpected”. It happens almost every day on the farm. Like my plans to attend the Sweetwater Festival. There were three days of music planned for the event just north of Dawson Creek and my kids would be there for all three. I was hoping to get away to catch one of them. Chores took longer than I hoped that Saturday and when I finally got to the house for lunch at 2:30 there were five messages on my phone:
“I’m looking for some chicken…”. “Hi dad…”. “Call 1-800…”. “Fax”. “Jerry, your cows are all out”. Sure enough, three miles away, the entire herd of cattle had found a place to cross the road onto the neighbouring community pasture. That same afternoon the neighbouring community were ready to move five hundred cows and calves onto that same pasture. What could have been a big problem turned out well though. My neighbours had moved my cows back for me and I was able to help them with their very exciting cattle drive. 9 PM and I was at the festival. A good end to another good day.
Jerry Kitt farms with his wife Sam and their two children Donovan and Kari. They farm holistically, basing decisions on sustainability, not simply production. First Nature Farms are producers of certified organic meats, located one hour west of Grande Prairie, Alberta.
La pluie printanière que nous avons eue cette année est un cadeau du ciel. L’humidité du sol a été à la baisse depuis plusieurs années et la sécheresse a eu un impact majeur sur la ferme. Le manque de pluie avait réduit le montant d’herbe que je pouvais faire pousser – sans un pâturage considérable et en raison d’une moindre quantité de foin, j’ai dû réduire la taille de mon troupeau de bovins. Cette année, grâce à la neige qui a fondu lentement et une lame de précipitation de 127mm, l’herbe a poussé à une hauteur que je n’ai pas vue pendant plusieurs années. La saison de fenaison commencera dans quelques jours et j’ai hâte de ravitailler mon stock de balles rondes afin d’assurer un bon approvisionnement alimentaire pour le bétail et les bisons au cours de l’hiver jusqu’au printemps. Quelques-unes des génisses qui étaient pour vieillir suspendues dans l’abattoir plutôt que de grandir sur leurs quatre jambes devraient être reconnaissantes de la pluie. Aujourd’hui, elles vont rencontrer « Lance » le taureau et avec un peu de chance, elles deviendront tous mères le printemps prochain et élèveront leur statut de « génisse » en devenant des « vaches. » Quelle différence peut faire quelques millimètres de pluie.
Les problèmes dans la porcherie persistent. Le verrat « Willy » qui avait un avenir prometteur n’a pas réussi à féconder aucune truie. Ensuite, un autre verrat nommé « Johnson » est arrivé. Par contre, il a réussi d’une manière ou d’une autre à blesser une de ses jambes postérieures (qui est indispensable pour l’élevage.) Maintenant il est en train de récupérer pendant que toutes les truies se demandent : « qu’est ce qui se passe? » Fort heureusement, le vieux verrat que j’essayais de remplacer était enthousiaste pour entreprendre cette tâche.
On ne connaîtra pas la sévérité de l’impact provoqué par ce problème de verrats pendant proche d’une année. Quand on manque quelques mois d’élevage, cela veut dire qu’il y aura quelques mois pendant lesquels il y aura peu de porc à vendre. Les magasins auxquels nous vendons notre porc à chaque semaine auront de la difficulté à expliquer ce « problème de verrats » à leurs clients qui ne sont pas vraiment concernés par les évènements qui ont eu lieu l’année dernière et qui veulent simplement acheter du porc pour cuisiner pour leurs soupers.
« S’attendre à l’imprévu. » Sur la ferme, je dois suivre cette devise à chaque jour. Par exemple, j’avais des plans pour aller au festival Sweetwater. Mes enfants allaient être là pendant les trois jours de musique de ce festival qui a lieu immédiatement au nord de Dawson Creek. J’espérais m’échapper de la ferme pendant au moins une de ces journées afin de me joindre à eux. Ce samedi-là les tâches ont pris plus longtemps que je l’aurais espéré et lorsque je me suis finalement rendu à la maison pour le dîner à 14 h 30 il y avait cinq messages qui m’attendaient au répondeur : « J’aimerais acheter du poulet… », « Allô papa… », « Téléphonez au 1-800… », « Tonalité de fax …», « Jerry, tes vaches se sont tous échappées. » Sans surprise, à proche de cinq kilomètres de ma ferme, le troupeau de bétail entier avait trouvé un endroit pour traverser la rue et s’est rendu dans le pâturage communautaire voisin. Les communautés avoisinantes se préparaient d’attrouper cinq cents vaches et veaux sur ce même pâturage la journée même. Ce qui aurait pu être un très grand problème a fini par bien se passer. Mes voisins ont reconduit mon bétail à ma ferme et j’ai pu les aider avec leur rassemblement de troupeau très emballant. Il était 21h lorsque je suis arrivé au festival. Une bonne fin à une autre bonne journée.
Jerry Kitt est éleveur et travaille ensemble avec sa femme Sam et leurs deux enfants Donovan et Kari dans leur ferme. Ils élèvent leurs animaux de façon holistique; c’est-à-dire, leurs décisions sont basées sur la durabilité, non seulement sur la production. First Nature Farms est un producteur de viandes certifiées biologiques situé à une heure de route à l’ouest de Grande Prairie, Alberta.