Spring fever: A number of sows on First Nature Farms have come down with a fever – spring fever! Why? There’s a new boar on the farm! “Willy” the Berkshire boar is a couple of months past puberty and is ready to socialize. Unfortunately for Willy, he is a “city” boar among a group of country sows. Not that Willy actually comes from the city but in my mind, city pigs are the ones that grow up in those crowded barns, see only artificial light, and breathe polluted air. They just don’t have the general “know how” it takes to live in the country. Fortunately for Willy, he had the genetics we needed and that was his winning ticket out.
Being a city boar there were a few things that took Willy some getting used to. His diet for example. He was used to pellets, not fresh ground whole grains. His drinking habits never got past the nipple, first from his mom then from a metal pipe. It took a few days to learn how to drink from a bowl. When he tried he would just blow bubbles. Confidence was a problem, being afraid to leave his hut. Maybe it was the big sky or scary humans. One touch would send him racing back inside.
Then the time came for the electric fence. He was used to metal bars. The electric fence would be the key to his future of free ranging. He would have lots of area to explore if he could stay within the wire. It took a couple of weeks of getting used to eating, drinking and human contact before I expanded his area and in one corner, put up an electric wire. A few minutes later I heard a “yelp.” Then another. The next day I expanded his area again (about 5000 square feet, a lot for a city boar). He respected the perimeter, which meant he was now free to do some socializing. But there was one more thing about Willy: he spoke a different language. It made sense that after many generations of separation and with different communication needs, the dialect or pronunciation of “pig words” would be different. Not that I speak fluent “pig” but I could tell his grunts were more choppy with less variety in range. Maybe his foreign accent will add to the “Ooo la la!” of springtime on the farm.
Spring training for the calves. The term “Come Boss!” is a classic call for getting the cows to come. Because they usually have a leader or boss cow, if the boss cow comes then the rest should follow. But why would they want to stop what they are doing and follow a human? Treats of course. In a cow’s case: oats. They go nuts over oats. Even the bison do.
The first couple of days there was no reaction. I’d walk into their pasture calling “Come Boss!” and they would just stare. Later in the morning I could see them at the trough, licking the oats. As the days progressed, they started taking quite an interest in me. While they were eating the oats I would call “Come Boss!” so their minds would associate the call with the good taste. After a few more days they were lined up at the trough. Now I walk in with a pail and get them to follow me as I drop little treats of oats in the snow. The eventual goal is to have them out on the grazing lease, 2000 acres and have them come when they’re called.
Smart cows? Those Galloways have figured it out. Their trough is 16 feet long and the little bit of oats they get is just a dusting. I raise grass fed, not grain fed beef. By standing in one spot the cow can just lick up a taste of oats each time. One of the Galloways has learned that if she walks along with her tongue out wiping the trough, she can scoop up a whole pile of oats.
March has been a quiet month. Usually the dinner table is full with people from around the world who come here to learn about organic farming. Not this month. I have had the whole farm to myself and although the workload is heavy, I like it. Spending the days with the warm spring sun (and occasional blizzard) taking care of the animals, I realize again that they enjoy a good life, just like me.
Jerry Kitt farms with his wife Sam and their two children Donovan and Kari. They farm holistically, basing decisions on sustainability, not simply production. First Nature Farms are producers of certified organic meats, located one hour west of Grande Prairie, Alberta.
L’agitation printanière: Plusieurs truies de la ferme First Nature Farms ont l’agitation printanière. Pourquoi? Car il y a un nouvel arrivé dans la ferme! « Willy » le verrat de race Berkshire vient justement de dépasser l’âge de la puberté et est prêt à se mettre à socialiser. Malheureusement pour Willy, il vient de la ville et se retrouve parmi un groupe de truies de la campagne. Ce que je veux dire par le fait que Willy « vient de la ville » c’est qu’il a été élevé dans une de ces granges entassées de cochons, qu’il n’a vu que de la lumière artificielle et qu’il n’a que respiré de l’air pollué. Les cochons qui ont été élevés dans de telles conditions manquent le « savoir-faire » requis pour habiter à la campagne. Heureusement pour Willy, il a les gènes dont nous cherchions. C’est ses gènes qui lui ont libéré de ces conditions.
Willy a dû s’habituer à quelques différences lors de son arrivée à la ferme. Par exemple, son régime alimentaire. Il était habitué à manger du fourrage granulé et non des grains entiers fraîchement moulus. Ainsi, il était habitué à boire d’une tétine – soit celles de sa mère ou celle d’un tuyau en métal. Il a fallu quelques jours avant qu’il apprenne à boire d’un bol. Au début, lorsqu’il essayait, il faisait que des bulles. Il manquait ainsi de la confiance et avait peur de sortir de son abri. Peut-être à cause du vaste ciel ou des humains effrayants. Il s’enfuyait dès qu’on le touchait.
Ensuite, il a dû s’habituer à la clôture électrique. Il était habitué à être enfermé par de barres métalliques : la clôture électrique allait être la clé de son avenir, lui permettant d’errer en plein air. S’habituer à rester à l’intérieur des périmètres de la clôture lui garantirait amplement de territoire à explorer. Au bout de quelques semaines, il s’est habitué à boire, à manger et à se faire toucher par les humains. C’est alors que j’ai agrandi l’espace qu’il lui était réservé et installé une clôture électrique dans un coin. Quelques minutes plus tard, j’ai entendu son cri à plusieurs reprises. Le lendemain, j’ai encore agrandi l’espace de son territoire d’environ 5 000 pieds carrés – c’est beaucoup pour un verrat de la ville. Il est resté à l’intérieur du périmètre et avait la liberté de socialiser avec les autres. Mais il y avait encore une différence qui existait entre lui et les autres cochons : il parlait une autre langue. Il est logique qu’après plusieurs générations de séparation et à cause de différents besoins de communication, le dialecte ou la prononciation des « mots de cochons » serait différent. J’avoue que je ne parle pas le langage des cochons, mais je pouvais entendre la différence entre ses grognements et ceux des autres : les siens étaient plus courts et avec moins de variété. Peut-être que son accent étranger ajoutera à l’ambiance romantique du printemps dans la ferme.
De l’entraînement printanier pour les veaux. Le terme « Come Boss! » est une expression conventionnelle qui sert à appeler les vaches. D’habitude, les troupeaux de vaches ont un leader qui initie le mouvement du groupe : si le leader vient, le troupeau le suit. Mais pourquoi voudraient-ils interrompre leurs activités pour suivre un humain? Évidemment, pour des friandises! Les vaches raffolent de l’avoine. Les bisons aussi.
Les veaux n’ont pas réagi les premières quelques journées. Lorsque je marchais dans leur pâturage et les appelait, ils faisaient que de me regarder fixement. Plus tard le matin, je les voyais à la mangeoire en train de lécher l’avoine. Dans les jours à venir, ils ont commencé à s’intéresser à moi. Je disais : « Come Boss! » pendant qu’ils mangeaient afin de créer une association entre ce signal et le goût de l’avoine. Après quelques jours, ils faisaient la queue à la mangeoire. Maintenant, je marche avec un seau d’avoine, la dispersant sur la neige pour qu’ils me suivent. Mon objectif ultime est de m’assurer que les vaches viendront quand je les appelle lorsqu’ils sont en train de brouter dans le pâturage de 2 000 acres dont je loue.
Des vaches intelligentes? Une de mes vaches Galloway a très vite compris comment maximiser sa collation de friandises d’avoine. La mangeoire mesure à peu près cinq mètres de long et je leur donne qu’un montant minime d’avoine. Mes vaches sont nourries au pâturage et ne reçoivent pas une alimentation à base de grains. Si les vaches se tiennent debout à un seul endroit, elles peuvent seulement obtenir une très petite quantité d’avoine. Mais celle-ci a appris que si elle marche le long de la mangeoire avec la langue sortie, qu’elle peut se procurer beaucoup plus d’avoine.
Le mois de mars fut tranquille. Normalement, notre table est entourée de personnes de tous les coins du monde qui viennent rester avec nous afin d’apprendre au sujet de l’agriculture biologique. Pas ce mois-ci. J’ai la ferme pour moi toute seule, mais malgré la lourde charge de travail, j’aime ça. Je passe mes journées sous les rayons de soleil printaniers (ou occasionnellement, dans un blizzard), à m’occuper des animaux et je me rends compte encore une fois qu’ils jouissent d’une bonne qualité de vie, tout comme moi.
Jerry Kitt est éleveur et travaille ensemble avec sa femme Sam et leurs deux enfants Donovan et Kari dans leur ferme. Ils élèvent leurs animaux de façon holistique; c’est-à-dire, leurs décisions sont basées sur la durabilité, non seulement sur la production. First Nature Farms est un producteur de viandes certifiées biologiques situé à une heure de route à l’ouest de Grande Prairie, Alberta.