By Jerry Kitt
Cows come home! I was starting to get a little worried. The cows were gone and the last time I saw them they were 16 km away. That may not seem like a long distance if you’re travelling by road but moving cows through the forest is nearly impossible for a non-cowboy like me. That’s where spring training can come in handy. When the calves are weaned I put them in a pasture close to the house. They then get used to seeing people walking along the driveway. Part of the morning chores involves calling them “Come Boss! Come Boss!” I then wander through the pasture with a pail of oats sprinkling a bit on the ground as a treat. Soon I can have the whole herd following me around. But that was spring and this is fall. The last time I tried to get them home my attempts with the pail yielded only a few “moos’. There were those who wanted to follow but the rest of the herd seemed very content where they were. They were going to have to figure it out for themselves, which thankfully they did. I went out last week to have another look for them, anticipating a long journey but I didn’t have far to go. Just a mile from the house there they were, right where they were supposed to be.
Mystery. A few mornings ago I was walking through a pasture with two WWOOFers visiting from France. Suddenly I felt something on my head and touched my hair, it was wet. I looked at my hand, it was wet. I looked up to the sky, cloudless, no birds, no planes. One girl said she saw it, water falling moments before it hit. We were all puzzled. Maybe it was the pail I was carrying but the pail was dry and dusty. We talked about it later that evening and could come up with no real explanation. The best one was divine baptism but since I was already baptized it couldn’t be that either. Very strange.
I was reminded the other day how dangerous bison can be. The time had come for five bison to be shipped and we started preparations five days in advance of our appointment at the abattoir. Their pasture is a mile long so to get the wild beasts into the back of a trailer is no easy feat. Having done this many times before I’ve learned that a bison can go anywhere it wants to go. The trick is to convince them that they want to go. The time for loading came and we finally had the five in the corrals but one ornery female decided she didn’t like another in the same corral so she started charging it and ramming her with her horns. The aggression was extremely violent. We were just inches away on the other side of the fence but there was nothing we could do to stop it. Sadly the bison died from her injuries and rather than becoming food for people, she became food for coyotes and a $2000 loss for the farm.
Ready for winter? The pigs are. Over the past month we have been moving all of the pigs onto new pasture, which is no simple job. The pigs are divided up into several groups with the hogs grouped according to age and the sows according to degree of pregnancy. Every group has its own feed troughs, fences, water stations, water hoses, hay feeders, shelters and the process of moving it all can take several days. Once the new pasture is set up on fresh grass with new straw in their shelters (a home most pigs could only dream about), the next job is to move the pigs. How? We make little alleys using wire which run from the old pasture to the new one. We then open up the old pig fence so the pigs can move into the alley and then we wait. Sometimes it takes a day or two for the last stragglers to leave their old home but eventually all the pigs find their way. It will be three or four years before the old pasture will see pigs again. The rest period benefits the soil and reduces the parasite cycle which helps to enable us to raise our pigs organically.
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Par Jerry Kitt
Les vaches sont rentrées au bercail! Je commençais à m’inquiéter un peu. Elles étaient parties et la dernière fois que je les avais vues, elles étaient à 16 kilomètres d’ici. Cela ne semble peut-être pas très loin sur la route, mais déplacer des vaches en pleine forêt est une tâche quasi-impossible pour quiconque n’est pas un cowboy. L’entraînement du printemps dernier est devenu utile à ce moment-là. Lorsque les veaux sont sevrés, je les place dans un pâturage près de la maison. Ils s’habituent alors à voir des gens passer. L’une de mes tâches matinales est de les appeler et de répandre une chaudière d’avoine sur mon chemin. Grâce à cette récompense, ils se mettent tous à me suivre. Mais ça, c’était au printemps dernier, et nous sommes maintenant en automne. Lorsque je m’y suis essayé cette fois-ci, l’avoine n’a suscité que quelques « moo ». Certains voulaient me suivre, mais les autres semblaient très heureux là où ils étaient. Ils devraient retrouver leur chemin tous seuls, et heureusement ils l’ont fait. Je suis retourné les voir la semaine dernière, m’attendant à faire un bon bout chemin, mais ce ne fut pas le cas. Ils n’étaient qu’à un mille de la maison, là où ils devraient être.
Mystère. Il y a quelques jours, alors que je marchais dans un pâturage avec deux WWOOFeurs français, j’ai senti quelque chose toucher mes cheveux. En y touchant, c’était humide, et ma main l’est devenue aussi. Dans le ciel, il n’y avait aucun nuage, aucun oiseau, aucun avion. L’une des filles a dit qu’elles avait vu quelque chose, comme de l’eau qui tombait. Nous étions confus. Fut-ce la paille que je transportais? Non, elle était aussi sèche. Nous en avons reparlé ce soir-là et nous n’avons pas trouvé d’explication, sauf peut-être un baptême divin… mais comme je suis déjà baptisé, cette hypothèse ne tient pas non plus. Très étrange.
L’autre jour, je me suis rappelé à quel point un bison pouvait être dangereux. Je devais envoyer cinq bisons, et je commençais les préparations pour l’abattoir cinq jours à l’avance. Leur pâturage fait plus d’un kilomètre et demi, et faire entrer des bêtes sauvages dans une remorque n’est pas une tâche facile. L’ayant fait plusieurs fois, je sais pertinemment qu’un bison va là où il veut aller, alors le truc est de le convaincre qu’il veut aller dans la remorque. Lors de l’embarquement, une femelle a décidé qu’elle n’aimait pas un autre bison dans son corral, et s’est mise à charger et à l’attaquer avec ses cornes. L’agression fut extrêmement violente. Nous n’étions qu’à quelques centimètres, de l’autre côté de la clôture, mais nous ne pouvions rien faire pour l’arrêter. Malheureusement, le bison est mort de ses blessures. Plutôt que de devenir de la nourriture pour humains, il fut servi aux coyotes, résultant en une perte de 2000$ pour la ferme.
Êtes-vous prêts pour l’hiver? Les cochons le sont, eux. Au cours du dernier mois, nous avons transféré les cochons dans un nouveau pâturage, ce qui n’est pas simple. Les cochons sont séparés en plusieurs groupes, les porcs étant regroupés par âge, et les truies, par stade de grossesse. Chaque groupe a ses propres systèmes d’alimentation, clôtures, sources d’eau, boyaux d’arrosage et mangeoires à foin. Vous pouvez imaginer que ça peut prendre plusieurs jours à tout déménager. Lorsque le nouveau pâturage est prêt, avec un gazon neuf, et de la paille fraîche dans leurs enclos (chez nous, les cochons en rêvent), la prochaine étape est de déménager les cochons. Comment? Nous construisons de petits couloirs avec du fil entre les deux pâturages. Nous ouvrons la clôture afin qu’ils puissent sortir, puis nous attendons. Les plus lents peuvent prendre jusqu’à deux jours avant de partir, mais en fin de compte, tous finissent par quitter. Les cochons ne reverront pas ce pâturage avant trois ou quatre ans. La période de repos est bénéfique pour le sol et réduit le cycle des parasites, ce qui nous assure de pouvoir élever nos cochons de façon biologique.