By/Par Laura Buckley, President, Canadian Ark of Taste Commission / Présidente de la Commission canadienne de l’Arche du goût
As the newly appointed chair of the Canadian Ark of Taste commission, I eagerly anticipated gathering with my counterparts at the meeting of the International Ark of Taste commission at Terra Madre. I went looking for answers about how to run our Canadian ark project. What I came home with is more questions.
There are just over 1,000 items on the ark. Four hundred of those are from Italy. In the Salone del Gusto, I tasted and learned the stories behind ark foods such as Carmignano’s dried figs, Saras del fen (a sheep’s milk ricotta from Piedmont), Nebbiolo wine from Carema, and myriad cured meats. How could we possibly do anything like this in Canada? Italy has a fraction of the landmass of Canada, double the population and thousands of years more history. Of course cataloguing traditional ingredients and artisan food production is much easier task.
There are almost 10 million square kilometres in Canada and we don’t have great traditions of artisan food production. Most of the artisan food producers we see in our farmers markets are making products based on European traditions. But as a young country, we have an important role to play in building our Ark. Before we cover our land with housing and industrialized agriculture, we need to save our heritage varieties of fruits, vegetables and animal breeds by introducing people to tastes beyond the standard varieties apples, lettuce, pork, chicken and beef. And by doing so we can encourage biodiversity and build on our immigrant traditions to have a wealth of delicious tasting foods for the future. We also need to catalogue our wild foods and traditions of our First Nations peoples.
It’s a big undertaking that needs the support of all convivia as well as the help of our American neighbors. Terroir doesn’t know political borders. If you look at the U.S. ark of taste, many of the items there are also part of our food history. Much of what grows in the west of the country has more in common with Washington, Montana and North Dakota than with the eastern provinces, which in turn share a terroir more similar to New York and the New England states.
As I reflect on the overwhelming experience of my time in Turin, I realize I learned a lot, even though much of it was different from my expectations. There are no easy answers to how to run the ark project in Canada, but I will continue researching and soliciting help to figure out the best ways to promote and preserve the biodiversity of our country.
En tant que nouvelle directrice de la Commission canadienne de l’Arche du goût, j’ai anticipé avec enthousiasme et impatience la rencontre avec mes homologues à la réunion de la Commission internationale de l’Arche du goût lors du congrès de Terra Madre. Je suis allée en quête de réponses à comment diriger le projet de l’Arche ici au Canada, mais je suis rentrée chez moi avec plus de questions.
On trouve plus de 1 000 produits dans l’inventaire de l’Arche. Quatre cents de ces produits proviennent de l’Italie. Dans le Salone del Gusto, j’ai goûté à des aliments de l’Arche tels que des figues sèches de Carmignano, du Saras del fen (un ricotta de lait de chèvre de Piedmont), du vin Nebbiolo de Carema, ainsi qu’à une myriade de charcuteries et j’ai appris au sujet des histoires qui se cachent derrière chacun de ces produits. Comment pouvons-nous possiblement faire quelque chose de comparable au Canada? La masse continentale de l’Italie n’est qu’une petite fraction de celle du Canada et ce pays comporte le double de notre population puis des milliers d’années de plus d’histoire. Bien sûr, faire l’inventaire d’ingrédients traditionnels et de la production alimentaire artisanale est une tâche beaucoup plus simple pour l’Italie que pour le Canada.
Le Canada s’étend sur environ 10 millions de kilomètres carrés et nous n’avons pas de grandes traditions de production alimentaire artisanale. La plupart des producteurs de nourriture artisanale que l’on voit à nos marchés fermiers fabriquent des produits qui sont fondés sur des traditions européennes. Mais, en tant que jeune pays, nous avons un rôle important à jouer concernant la création de notre Arche. Avant de recouvrir notre territoire de logements et d’agriculture industrielle, nous devons sauvegarder nos variétés de fruits, légumes et races animales du patrimoine en introduisant le monde à des goûts au-delà des variétés de pommes, de laitue, de porc, de poulet et de bœuf standards. En procédant de la sorte, nous pouvons promouvoir la biodiversité et développer davantage nos traditions en tant que société d’immigrants pour s’assurer que nous aurons une richesse d’aliments délicieux pour l’avenir. Nous devons aussi faire l’inventaire de nos aliments sauvages et des traditions de nos membres des Premières Nations.
C’est une tâche énorme qui nécessite le soutien de tous les conviviums ainsi que l’aide de nos voisins américains. Le terroir ne connaît pas de frontières politiques. Si vous jetez un coup d’œil à l’Arche du goût des États-Unis, vous verrez que plusieurs de leurs produits font aussi partie de notre histoire de l’alimentation. Une bonne partie de ce qui pousse à l’ouest du pays a plus en commun avec Washington, Montana et le Dakota du Nord qu’avec les provinces de l’est. De la même façon, le terroir à l’est du pays est plus similaire aux terroirs des états de New York et Nouvelle-Angleterre.
En réfléchissant à cette expérience éblouissante du temps j’ai passé à Turin, je me rends compte que j’ai beaucoup appris, bien qu’une bonne partie fût différente de mes attentes. Il n’existe aucune recette facile pour comment diriger le projet de l’Arche au Canada, mais je continuerai à faire des recherches et solliciter de l’aide pour but de trouver les meilleures façons de promouvoir et préserver la biodiversité de notre pays.