By / Par Jerry Kitt
The time has come for the laying hens to give up laying eggs in the chicken coop. “Every time I lay an egg, someone steals it!” (That someone would be me). The goal of the hens is not to provide nutrition for the humans but to start a new family. To do so they must lay an egg ever day or so and when they figure the nest is large enough, they sit on the eggs, keeping them warm. Twenty-one days later the chicks hatch out. So now some of the chickens have smartened up and rather than laying them in the chicken coop, they find new spots like under the porch or in the storage shed. Just because they start a nest doesn’t mean they will finish it. That’s an instinct, which unfortunately has been lost in most chickens. Occasionally we stumble across these abandoned nests. The last thing you would want to do is collect those eggs for eating. It’s hard to tell if the nest is a few days or a few months old. We’ve found nests from last year. The old eggs go rotten and under great internal pressure, these bombs can burst with the slightest movement, which occasionally has made parts of the yard unapproachable for days. The other day I noticed that one hen was missing. She may be the one who will start the next generation of chickens. I wish her luck.
Jack the dog has got his own chicken routine. I was sitting on the porch when a chicken walked by and hopped into the doghouse. Looking for food maybe? Then Jack the dog gets up and wanders over to the doghouse and sticks his head in, patiently staring at the chicken. That seemed out of character since he normally pays no attention to the chickens. A few minutes later the hen hops out and Jack goes inside the doghouse. That was even more unusual. Jack never goes inside his doghouse. Then there was a crunching sound and out comes Jack with egg on his face.
Willy and Johnson, our two young boars have hopefully learned some lessons from “Old Faithful.” When I realized the two young guys were not up to breeding I turned the old boar in with the sows. Now, three months later I have around twenty sows who are very pregnant. This month there should be lots of new pigs on the farm. This however is going to present a few challenges. In a few months I will have a shortage of pigs to sell because of the missed breeding cycles. The stores that buy the pork will have customers complaining that there is no organic pork so the store will want to look for other suppliers. Meanwhile, back on the ranch, the fine balance of cheques and bills will start to tip. At that time there will be an abundance of young pigs from the twenty sows who are growing and demanding lots of food (more bills). Then when they are ready for market, the market will say “we’re OK for pork” presenting even more challenges. That’s when I hope the magic will kick in.
Magic? Over the many years I’ve raised pigs there have been several ups and downs in production (often caused by moody boars). When I’ve had little to sell the phone would ring “Cancel the next two weeks, the butcher’s on holidays” or the plant would call “we can’t process next week.” Then when I’ve had a surplus of pigs and wondered, “what am I going to do with all these pigs?” I would get calls “can I buy a side of pork?” or “we have a shortage, do you sell organic pork?” Magic? Even more amazing is that for all the years I have raised pigs, I have never had to sell pork to the commercial market. Of the thousands of animals who have left this farm, every one has gone to the home of someone who has wanted organic pork.
Even the weatherman seems to be going in cycles. Last month the many predictions of sunshine turned to showers. This month the “chance of showers” have turned to sunshine. Finally we’re getting a few nice bales of hay.
Jerry Kitt farms with his wife Sam and their two children Donovan and Kari. They farm holistically, basing decisions on sustainability, not simply production. First Nature Farms are producers of certified organic meats, located one hour west of Grande Prairie, Alberta.
Le temps est venu pour mes poules de renoncer à pondre au poulailler. «Chaque fois que je ponds un œuf, quelqu’un le vole !” (Ce quelqu’un serait moi). L’objectif des poules n’est pas de nourrir les humains mais bien de commencer une nouvelle famille. À cette fin, elles pondent un œuf chaque jour ou presque, et quand elles en estiment le nombre suffisant, elles commencent à les couver. Vingt et un jours plus tard, les poussins éclosent. Maintenant, quelques volatiles se sont ressaisis et essayent de nouveaux endroits, comme sous la véranda ou dans le hangar de stockage. Mais commencer un nid ne signifie pas le finir, la plupart des poules ont malheureusement perdu cet instinct. De temps en temps, nous trébuchons sur un de ces nids abandonnés. La dernière chose à faire est d’en ramasser les œufs pour les manger car il est difficile de savoir si le nid date de quelques jours ou de quelques mois. Nous en avons même trouvé de l’année dernière ! Les vieux œufs pourrissent et, sous une grande pression interne, ces bombes peuvent exploser au moindre mouvement; ce qui rend parfois un coin de la cour inabordable pendant plusieurs jours. Récemment, j’ai remarqué l’absence d’une de nos poules. Elle est peut-être celle qui commencera la prochaine génération de poulets. Je lui souhaite bonne chance.
Jack, le chien, a obtenu sa propre ration d’œuf frais. J’étais assis sur le porche quand une poule est entrée dans la niche. La recherche de nourriture peut-être? Alors Jack s’est levé, est allé sur la niche pour coller sa tête à l’intérieur, et il a longuement observé la poule. Cela semblait curieux car il ne prête normalement aucune attention à ces volatiles. Quelques minutes plus tard, la poule en est sortie et Jack y est entré. C’était encore plus étrange, Jack ne va jamais dans la niche. Puis il y eut un craquement et Jack est sorti de là avec de l’œuf sur le museau.
Willy et Johnson, nos deux jeunes verrats, ont appris – nous l’espérons – quelques leçons de “Old Faithful”. Quand j’ai réalisé que les deux jeunes n’avaient pas sailli, j’ai mis le vieux mâle avec les truies. Aujourd’hui, trois mois plus tard, j’ai une vingtaine de femelles réellement enceintes. Ce mois-ci il devrait y avoir beaucoup de nouveaux gorets à la ferme. Cela va cependant m’occasionner quelques difficultés. Dans quelques mois je vais avoir une pénurie de porcs à vendre en raison du cycle de reproduction manqué. Dans les magasins qui distribuent notre viande, les clients vont se plaindre du manque de porc biologique et les acheteurs vont vouloir chercher d’autres fournisseurs. Pendant ce temps, sur le ranch, l’équilibre délicat des chèques et des factures va commencer à basculer. À cette période-là, les abondants nourrains issus de nos vingt truies grandiront en exigeant beaucoup de nourriture (plus de factures). Puis, quand ils seront prêts pour l’abattage, le marché va dire «Nous sommes OK pour le porc” mais en présentant encore plus de défis.
C’est alors que j’espère un coup de baguette magique.
De la magie ? Au cours des nombreuses années où j’ai élevé des porcs, il y a eu des hauts et des bas dans la production (souvent causés par des mâles moroses). Quand j’ai eu peu à vendre, le téléphone sonnait « Annulez les deux prochaines semaines, le boucher est en vacances » ou l’abattoir appelait « Nous ne pouvons pas traiter la semaine prochaine ». Puis, quand en raison d’un surplus de porcs je me suis demandé « que vais-je faire avec tous ces porcs ? », je voulais recevoir des appels « puis-je acheter un côté de porc ? » ou « nous avons une pénurie, avez-vous du porc biologique à vendre ? ». De la magie? Encore plus étonnant, c’est que pendant toutes les années où j’ai élevé des porcs, je n’ai jamais eu à vendre du porc sur le marché commercial. Parmi les milliers d’animaux qui ont quitté cette ferme, tous sont allés chez quelqu’un qui voulait du porc biologique.
Même la météo semble avoir des cycles perturbés. Le mois dernier, les nombreuses prédictions de soleil ont tourné en averses. Ce mois-ci les “probabilité d’averses” ont viré en soleil. Finalement, nous obtenons quelques belles balles de foin.
Jerry Kitt est éleveur. Avec sa femme Sam et leurs deux enfants Donovan et Kari, c’est toute la famille qui travaille ensemble à la ferme. Ils élèvent leurs animaux de façon holistique : leurs décisions sont basées sur la durabilité et pas seulement sur la production. First Nature Farms produit des viandes certifiées biologiques à une heure de route à l’ouest de Grande Prairie, en Alberta.