By/Par Grace Evans
I’ve always been a little obsessed with pioneers. Upon cracking the spine of Little House in the Big Woods I imagined an alternate reality that I called “What Would a Pioneer Do?” I would ask myself: how would my daily trip to school, chores or family dinner be different if I were a calico-clad lady of the 1800s?
But, of course, as all girls do, I grew out of romanticizing the lives of wild, frontier-facing pioneers. Instead I turned my attention to the modern conveniences of gas lighting and running water and hosted my eighth birthday party at Dundurn Castle, a historic neoclassical mansion built in 1835 in Hamilton. Apparently if you host your birthday there today you get to try your hand at sweeping out the barn, polishing silver and other tasks that children had to do during the 19th century. My mom says all we did was take a tour.
I still truly adore pioneer life. I love old wooden things and embroidered samplers. I love sugar formed into a cone shape and only used for company. I like to investigate the short, lumpy beds and spindly chairs to compare my sleeping life to that of a settler’s. I like the oily smell of an open hearth in an old kitchen and the poetry of their recipes. I think what it is that attracts me is the sheer and confounding amount of labour it took for pioneers just to survive.
Luckily I’ve found a fellow pioneer fan in my friend, Katharine. We’ve visited farms, frolicked in blueberry fields, wandered through historical houses and mucked across historic working farms. We’ve even worn bonnets and made catsup (Side note: Somehow Katharine wears a bonnet and makes it look like a cool, sexy hair wrap and I wear a bonnet and I look like a granny wearing a bonnet). One time we were the only two people to show up for a presentation on how settlers used maple syrup and honey as alternatives to store-bought sugar at a 19th century homestead. We’ve dabbled in pioneer food culture and we’ve most intimately connected with old food traditions by holding close to the seasons and preserving our own food.
We spend hot days in a boiling kitchen preserving food because we want to interact with our food system. We want to visit farms and find the best produce possible, stand in the sunshine and pick blueberries, watch a garden grow and yield zucchinis and tomatoes that we’ll be eating year round in preserves. Pioneers preserved their food to get through winter and ensure survival in lean times; we don’t need to do that. But canning is an excuse to explore our community for the best food possible. Three summers of preserving have led to a plethora of memories, interactions with producers and excellent quality jars of food that we wouldn’t have experienced buying jam or relish at the grocery store.
I’ve gotten so used to experimenting, trying to figure out what is and is not worth making from scratch. I swore I’d never make ketchup again after a few years ago, but last week I found myself in a bonnet making “catsup” with a recipe from 1829. I feel better about using lard in pie crust than using Crisco. I’ve left mason jars full of milk at room temperature to ferment into yogurt. I’ve found myself saying things like: “Yeah, I’m thinking of trying to make my own butter this weekend” or “How does one render their own pork fat anyway?” to blank stares.
A few years ago I would have been hard pressed to name a Canadian dish other than poutine. Now I’ve baked Acadian meat pies, butter tart recipes and sugar pie. I’ve felt the toothsome texture of wild rice and sampled cedar jelly, foraged cloudberries, fiddleheads and wild rose petal syrup. I’ve tasted heritage foods like Tamworth pork, high bush cranberry and Great Plains Bison. Strangely enough, I’ve had several opportunities to taste pemmican. I’ve explored wild Canadian ingredients and traditional recipes of early settlers. I’m interested in learning how immigration and a diverse population have shaped our national cuisine. Did you know that it was Chinese cooks in Vancouver’s Gastown that created the first Chinese buffets for Scandinavian loggers and mill-workers?
I want to know how early Canadian settlers thought about food and community and sharing. I want to know how they entertained each other and brought conviviality into their lives. Learning about Canadian food heritage and history seems like a natural way to connect to how I cook and source food. What better place than history to learn these homesteading skills? Maybe my eighth birthday party won’t be the last I have in a historic house; hopefully my friends are up for a silver polishing party!
Katharine and I are planning some pioneer-esque events for 2013 for Slow Food Toronto. We’re going to kick it off with a Pancake Social, March 2nd. Other Slow Food Toronto Heritage Committee events and information will become available on the Slow Food Toronto website.
J’ai toujours été un peu obsédée par les pionniers. La première fois que j’ai ouvert le livre Little House in the Big Woods, je m’étais imaginé une réalité parallèle que j’appelais « Que-ferait un pionnier? » Je me demandais : comment mes trajets quotidiens entre mon domicile et l’école, mes tâches, ou le souper en famille se ressembleraient-ils si j’étais une femme des 1800 vêtue de calicot?
Mais, bien sûr, comme toutes les filles le font, j’ai fini par m’ennuyer de mes idées romantiques à propos des vies des pionniers sauvages. Au lieu de cela, j’ai dirigé mon attention aux conforts modernes tels que l’éclairage au gaz et l’eau courante et ma fête de huit ans a eu lieu au château Dundurn, un château néoclassique historique bâti à Hamilton en 1835. Apparemment, si vous célébrez votre fête là aujourd’hui, vous aurez la chance de balayer la grange, de polir de l’argent et d’autres tâches que les enfants devaient faire au 19e siècle. Ma mère a dit que nous avons seulement fait une visite guidée.
Aujourd’hui, j’adore encore la vie des pionniers. J’adore les veilles choses en bois et les modèles de broderie. J’adore le sucre en forme de cône qui est seulement utilisé quand on a de la compagnie. J’aime examiner les lits courts et cabossés et les chaises frêles, en comparant ma vie nocturne avec celle d’un pionnier. J’aime la senteur huileuse d’un foyer ouvert dans une vielle cuisine et la poésie de leurs recettes. Je pense que la chose qui m’attire c’est le pur et incompréhensible montant de travail requis de ces pionniers simplement pour leur survie.
Heureusement, j’ai découvert que mon amie Katharine est aussi une amatrice des pionniers. Ensemble, nous avons visité des fermes et folâtré dans des champs de bleuets. Nous nous sommes promenés dans des maisons et autour de fermes historiques. Nous avons même porté des bonnets en préparant du catsup (Remarque : D’une manière ou une autre, lorsque Katherine porte un bonnet, elle a un style cool et sexy, mais quand moi j’en porte, je ressemble simplement à une grand-mère qui porte un bonnet.) Une fois, nous étions les seuls à assister à une présentation au sujet de comment les colons du 19e siècle utilisaient du sirop d’érable et du miel dans leurs domiciles comme alternative au sucre acheté en magasin. Comme passe-temps, nous avons exploré la culture alimentaire des pionniers et la connexion la plus intime que nous avons créé avec les anciennes traditions alimentaires, c’est en restant consciente des saisons et en mettant notre nourriture en conserve.
Nous passons des journées chaudes dans une cuisine bouillante à la conserve d’aliments, car nous voulons interagir avec notre système alimentaire. Nous voulons visiter des fermes et trouver des fruits et légumes de la meilleure qualité, se tenir debout sous le soleil et cueillir des bleuets, regarder pousser un jardin qui produira des courgettes et tomates que nous mangerons l’année longue en conserve. Les pionniers mettaient leur nourriture en conserve pour s’alimenter durant l’hiver et pour assurer leur survie pendant les périodes de disette. Aujourd’hui, nous ne devons faire ainsi, mais la mise en conserve nous permet d’explorer notre communauté afin de trouver les meilleurs aliments possible. Au cours des trois étés où nous avons mis de la nourriture en conserve, nous avons créé une pléthore de souvenirs, interagi avec des fabricants et découvert de la nourriture en conserve d’excellente qualité que nous n’aurions trouvé en achetant de la confiture ou de la relish à l’épicerie.
Je me suis tellement habituée à expérimenter, cherchant à déterminer ce qui vaut ou ne vaut pas la peine de préparer à la maison. Il y a quelques années, j’ai juré que je ne referai jamais du ketchup, mais la semaine dernière, je me suis retrouvée en bonnet à préparer du « catsup » en utilisant une recette datée de 1829. Je préfère utiliser du saindoux dans mes croûtes à tarte plutôt que du Crisco. J’ai déjà laissé fermenter du lait à température ambiante dans des bocaux Mason pour faire du yogourt. Je me suis retrouvée à dire des choses comme : « Ouais, je pense que j’essayerai de faire du beurre cette fin de semaine » ou « Comment fait-on fondre de la graisse de porc soi-même? » à des regards vides.
Il y a quelques années, j’aurais eu du mal à nommer un plat canadien à part la poutine. Maintenant j’ai fait des tourtières, des tartelettes au beurre et de la tarte au sucre. J’ai senti la savoureuse texture du riz sauvage entre mes doigts, goûté de la gelée de cèdre et du sirop de pétales de roses sauvages, et cueilli de la chicouté et des têtes de violons. J’ai goûté des aliments du patrimoine comme du porc de Tamworth, les baies de viorne trilobée et du bison des Grandes Plaines. J’ai bizarrement eu de nombreuses occasions de gouter le pemmican. J’ai exploré des ingrédients sauvages canadiens et des recettes traditionnelles des premiers pionniers. Je m’intéresse à en savoir plus au sujet de comment notre cuisine nationale a été influencé par l’immigration et une population diverse. Saviez-vous que c’était des cuisiniers chinois dans le Gastown de Vancouver qui ont créé les premiers buffets pour des bûcherons et des menuisiers scandinaves?
Je veux savoir comment les premiers pionniers du Canada pensaient au sujet de la nourriture, la communauté et de partager. Je veux savoir comment ils se sont amusés ensemble et connaître leurs valeurs de convivialité. Apprendre à propos du patrimoine alimentaire canadien et l’histoire me semble naturellement connecter à la manière dont je cuis et sélectionne ma nourriture. C’est par l’histoire que l’on apprend ces compétences le mieux, n’est-ce pas? Peut-être que ma fête de huit ans ne sera pas la dernière que je fêterai dans une maison historique; avec un peu de chance, mes amis sont enthousiastes pour une fête de polissage d’argent!
Katharine et moi sommes en train de planifier des évènements « pionnie-sque » pour Slow Food Toronto pour 2013. Nous allons démarrer les évènements avec un déjeuner de crêpes. D’autres évènements et informations du Comité Slow Food Toronto seront disponibles sur leur site internet.
Image: “Log House,” from Catharine Parr Traill, The Backwoods of Canada (1836)