By/Par Roseanna Bali, Slow Food Toronto Chef Delegate / Déléguée des Chefs cuisiniers
Originally published here. Original affiché ici.
To sum up Terra Madre in only a few words would require poetic vision great enough “to see the world in a grain of sand,” or perhaps more appropriately, a seed. All superlatives fall short, and I am certain I will be writing, blogging, posting and talking about my experiences, adventures and conscious-shaping moments until the next Terra Madre.
The opening ceremonies, even in an excruciating state of exhaustion, were momentous and life affirming. Watching the parade of flags I was overwhelmed with emotion, an experience that was to be often repeated and which set the tone for the days that followed. This was also my first opportunity to hear Vandana Shiva and Carlo Petrini speaking in person, as well as hearing firsthand about how the damage in Japan affected the fundamentals of life and about the amazing growth from the gardens in Africa, all messages I will never forget.
I tried to see as many speakers as possible throughout Terra Madre so I can not possibly tell you about all of them here, so I have picked my favourite moments. The first conference I attended was about preservation of knowledge. As more and more people come to the realization that our modern methods do not always work as well as we had anticipated we sometimes have to take a step back to old methods of farming, gardening, cooking and preserving. However we are losing much of this knowledge as we lose our elders. One project that is attempting to provide an accessible way of preserving that knowledge translates to Granary of Memories. The idea is to interview and film our elders in as many countries as possible, provide translations for as many languages as possible and catalogue the videos on the internet for all to share so the knowledge we still have available to us will not be lost forever.
Another conference that I found especially inspiring, was about seeds featuring Vandana Shiva, who spoke articulately about the need to preserve our seeds and to fight the control of the multinational corporations who want to own our seeds, our food and to patent life itself.
The conference on waste was also of great interest. A quote I found particularly potent was “Waste is the disease of an unsustainable society.” We heard dreadful statistics on waste, that we have all heard before, but perhaps never at the same time, as well as inspiring stories of change, of youth programs that reduce waste, re-use products that would normally be discarded without good reason, and most of all, which educate the younger generations on better methods, and why it is important to find better methods to deal with food waste. The tagline: Buy food without a barcode and love twisty, bent, ugly vegetables.
In the conference on the possibilities for the future, I admit I was a little overwhelmed as the statistics poured over me and the outlook seemed pretty grim for the future. A panel of scientists stated pretty clearly that as of now, we are barely slowing down the worst case scenarios. They offered a few options for change, and said we have to keep working. However, the very last person to speak was a self-described peasant farmer and his words stayed with me. He said, “I am only a peasant farmer and I do not understand most of what these scientists have said today. But I think that all that we peasants can do is to plant better crops, produce better products and that is what I will do.”
Carlo Petrini said in his opening speech that although things look grim, he has seen change through programs like 1000 gardens in Africa, where he saw people who planted these gardens desperately waiting for spring rains to save their gardens. And they came. He ended his speech with the statement “Spring is coming!” And I want to believe that.
Être capable de résumé Terra Madre en utilisant que quelques mots nécessiterait une vision poétique qui nous permet de « voir le monde dans un grain de sable, » ou peut-être c’est plus approprié de dire, dans une graine. Il n’y a aucun superlatif suffisant, et je suis certaine que je vais être en train d’écrire, de bloguer, d’afficher des commentaires sur des réseaux sociaux et de parler aux autres à propos de mes aventures et les moments qui ont formé ma conscience jusqu’à la prochaine exposition de Terra Madre.
Même si j’étais dans un état de complet épuisement, les cérémonies d’ouverture étaient fondamentales et une expérience de vie mémorable. En regardant le défilé de drapeaux, j’étais dépassée par les émotions – une expérience qui a donner le ton des prochaines journées et une que je revivrais souvent au cours de l’évènement. C’était aussi ma première chance d’entendre Vandana Shiva et Carlo Petrini parler en personne, ainsi que la première occasion d’être témoin de comment le dommage causé par la catastrophe au Japon a affecté les fondements de la vie et au sujet de la croissance incroyable de jardins en Afrique. Ce sont des messages que je n’oublierai jamais.
J’ai essayé de voir autant de présentations que possible durant Terra Madre – il est d’abord pas possible de vous raconter à propos chacune, donc j’ai choisi quelques-unes de mes préférées. Le premier colloque auquel j’ai assisté avait pour thème la conservation des connaissances. Éventuellement de plus en plus de personnes vont se rendre compte que nos méthodes modernes ne fonctionnent pas toujours aussi bien que nous avions anticipé et qu’il est parfois nécessaire de prendre du recul et de retourner aux anciennes méthodes d’agriculture, de jardinage, de cuisine et de conservation. Pourtant, nous sommes en train de perdre beaucoup de ces connaissances avec la perte de nos anciens. Un projet qui a pour but de trouver une manière accessible pour permettre la conservation ces connaissances s’appelle Granary of Memories (La grange de souvenirs). L’idée est de filmer des entretiens avec nos anciens d’autant de pays que possible, d’effectuer des traductions pour autant de langues que possible et de faire l’inventaire des vidéos sur l’internet pour les partager avec tout le monde afin de s’assurer que les connaissances que nous avons encore à notre disposition aujourd’hui ne seront pas perdus pour toujours.
Un colloque que j’ai trouvé particulièrement inspirant était au sujet des graines. Vandana Shiva a parlé précisément au sujet du besoin de conserver nos graines et de se lutter contre les multinationales qui veulent commercialiser nos graines, notre nourriture et breveter la vie elle-même.
Le colloque au sujet des déchets était aussi très intéressant. Une citation que j’ai trouvée particulièrement puissante était : « Les déchets sont la maladie d’une société non viable. » Nous avons entendu des statistiques épouvantables sur les déchets que nous avons tous déjà entendus, mais peut-être jamais en même temps. Nous avons aussi entendu des histoires inspirantes à propos du changement, de programmes pour les jeunes qui réduisent les déchets, de produits réutilisables qui seraient autrement jetés sans aucune raison valable et, par-dessus tout, des histoires qui vont éduquer les jeunes générations sur des meilleures méthodes et la raison pourquoi il est important de trouver des meilleures méthodes pour s’occuper des déchets. Le slogan : achetez la nourriture sans code barre et aimez les légumes sinueux, courbés et laids.
J’admettrai que j’étais assez bouleversée durant le congrès sur les possibilités pour l’avenir : quand j’étais inondée par les statistiques, la perspective avait l’air pas mal faible pour notre avenir. Un panel de scientifiques a précisé assez clairement qu’à partir de maintenant, nous sommes à peine en train de ralentir le processus des plus pire scénarios. Ils nous ont offerts quelques options pour créer un changement et nous ont dit que nous devons continuer à œuvrer. Par contre, la dernière personne à nous parler était un ‘fermier paysan’, comme il s’est décrit lui-même, et ses paroles sont restées au fond de moi. Il a dit : « Je suis qu’un paysan et je ne comprends pas ce que la majorité de ces scientifiques ont dit aujourd’hui. Mais je pense que tout ce que les paysans peuvent faire c’est de planter des meilleures cultures, de produire des meilleurs produits et ça c’est ce que je ferai. »
Pendant son discours d’ouverture Carlo Petrini a dit que même si la perspective à l’air faible, il a vu des changements s’effectuer, comme Mille jardins en Afrique, où il a vu des personnes qui ont planté ces jardins et qui attendaient désespérément les pluies du printemps pour sauver leur récoltes. Et elles sont venues. Il a terminé son discours avec la déclaration : « Le printemps arrive! » Et je veux y croire.
So wonderfully expressed. This is surely a state of affairs in growing awareness, and the video project sounds like a great way to preserve knowledge. Thanks for a good read and a little hope!