By/Par Evelyne Au-Navioz, Déléguée de / Slow Food Toronto Youth Delegate
Originally published here. Original affiché ici.
With 150 countries represented, over 600 international delegates, dozen and dozens of talks and labs, and probably hundreds and hundreds of products, Terra Madre (along with the Salone de Gusto) is impossible to fully take in. But navigating through the crowds and chaos, and among the many different cultures, common themes seemed to emerge for me:
- The need for education around good, clean and fair food
- the importance of starting this education earlier on with children
- a desire to have proper metrics around quality slow foods for especially economic, commercial and environmental reasons
- the impacts of genetically modified foods and seeds
- the struggle and pride of small producers
- environmental trends and effects on land and sea
- reflection and celebrations of traditions, terroir and wisdom passed down from generation to generation
- complimentary and conflicting aspects between ‘old world’ and ‘new world’
- organizational hurdles and accomplishments
A few questions came up for me while at Terra Madre when I heard a talk about food wisdom. A woman from Kuala Lumpur spoke about traditions and recipes being lost because the emphasis is now on girls to get an education and have a career over staying at home, cooking and raising children.
How do we maintain past wisdom when there is no one left to pass on more than just the stories, but the lifestyle? While there are recipe books, websites and videos being developed to capture elements of the past or more artisanal approaches, how do we create more than a museum or archive? How do we encourage and support future generations to carry on traditions when there has been such a struggle and emphasis, especially for women, to be able to be educated, independent and pursue careers of their choice? It seems that in some cases, traditions are being lost as the rights of woman are increasing and they are no longer in the kitchen.
And during the Canadian regional meeting, while trying to brainstorm around strategic planning for Slow Food Canada, I wondered: Does a mission need to be a statement? Often the best way to engage someone is through a question. If the objective is to grow the idea, and appreciation of Slow Food, then maybe rather than telling, we should ask people questions such as: How do you want to eat? What do you want to eat?
Here are some notable quotes I want to share with you:
“What is the best honey in the world? It is the honey that comes from my place. It is the honey from the bees that are native to my environment. It does not matter which flower the bees are using; it is the bees themselves.”
This was a statement made during a lab at the Honey Bar by a beekeeper of stingless bee in Brazil. According to those in the Honey Bar lab, the honey produced by stingless bees is, technically speaking, not recognized as true honey and therefore does not have the same needed regulations around its production.
“The biggest problem faced by small producers is bureaucracy.”
— Valter Bordo
“Quality is a function of systems design… Inspection has to be designed into a system rather than done afterwards (conventional practice).”
— Valter Bordo
My favourite Terra Madre moment happened when I was helping Rosie prepare Red Fife wheat flour pancakes in the Terra Madre kitchen. Despite its small size and the limited resources available, close to a dozen of us, each from different parts of the world, worked side by side creating dishes we hoped would give everyone inside the walls of the Oval building a sense of the unique, quality Slow Foods our countries have to offer. Among the people there, I had a chance to speak with a man from Egypt that has his own oasis where he grows a special variety of rice, an older woman from Scotland making bannock with another ancient wheat flour, and a man from Sierra Leone poaching small fish wrapped in leaves in a pot of coconut broth. In this small kitchen, we all had a chance to help and learn about each other, the ingredients, different cooking processes and taste each other’s creations in a very candid way before the dishes went go out to be presented on the showroom floor.
Il est impossible de pleinement saisir l’expérience de Terra Madre (ainsi que Salone del Gusto), qui représente150 pays, plus de 600 délégués internationaux et des dizaines et des dizaines de produits. Mais, en me frayant un chemin à travers des foules, du chaos et des nombreuses cultures différentes, plusieurs thèmes communs me paraissent d’avoir émergés :
- Le besoin pour l’éducation concernant la nourriture bonne, propre et juste
- L’importance de commencer à éduquer les jeunes tôt dans leurs vies
- Un désir pour des paramètres appropriés en ce qui concerne la « cuisine lente » (slow food), particulièrement pour des raisons économiques, commerciales et environnementales
- Les impacts des aliments et des semences génétiquement modifié(e)s
- Les épreuves et la fierté des petits producteurs
- Les tendances environnementales et les effets sur la terre et la mer
- Les réflexions et célébrations des traditions, des terroirs et de la sagesse qui nous est transmise de génération en génération
- Les caractéristiques qui conviennent aux aspects entre le ‘Vieux Monde’ et le ‘Nouveau Monde’ et ceux qui les contredisent
- Les défis organisationnels et les accomplissements
Quelques questions me sont venues à l’esprit pendant une présentation au sujet du bon sens alimentaire. Une femme de Kuala Lumpur nous a parlé des traditions et des recettes qui disparaissent à cause du fait que les femmes sont aujourd’hui encouragées d’avoir une éducation et une carrière plutôt que de rester à la maison, de cuisiner et d’élever des enfants.
Comment maintenir la sagesse du passé quand il ne reste personne à qui transmettre non seulement les histoires, mais aussi le mode de vie? Bien qu’il y a des livres de recettes, des sites web et des vidéos qui sont conçu(e)s avec l’objectif de capter les éléments du passé ou des approches plus artisanales, comment créer plus qu’un musée ou une archive? Comment pouvons-nous encourager et appuyer les générations futures à continuer les traditions quand notre société d’aujourd’hui lutte pour et met l’accent sur le fait d’être éduqué et indépendant et de poursuivre des objectifs de carrière de notre choix, surtout pour les femmes? Il semble que dans certains cas, les traditions se perdent avec l’augmentation des droits des femmes et le fait qu’elles ne sont plus confinées à la cuisine.
En réfléchissant sur des idées concernant la planification stratégique pour Slow Food Canada pendant la réunion régionale canadienne, je me suis demandée : Est-ce qu’une mission doit être une déclaration? Souvent, la meilleure manière d’engager les autres dans la conversation c’est de poser une question. Si le but est de faire pousser une idée et une appréciation pour Slow Food, serait-il peut-être mieux de poser des questions tels que : « Comment aimeriez-vous manger? Qu’est-ce que vous aimeriez manger? » plutôt que de leur dire comment penser.
Voici quelques citations notables que j’aimerais partager avec vous :
« Quel est le meilleur miel du monde? C’est le miel qui vient de chez-moi. C’est le miel des abeilles qui sont natives à mon environnement. Le genre de fleur que les abeilles utilisent n’est pas important; ce sont les abeilles eux-mêmes qui le sont. »
Ceci était une déclaration fait au « bar » de miel (Honey Bar) par un apiculteur d’abeilles sans aiguillon du Brésil. Selon les personnes du Honey Bar, le miel produit par les abeilles sans aiguillon n’est techniquement pas reconnu comme étant du vrai miel. Donc, les réglementations concernant sa production ne sont pas les mêmes.
« Le plus grand problème auquel les petits producteurs font face c’est la bureaucratie. »
–Valter Bordo
« La qualité est une fonction de la conception des systèmes…On doit intégrer l’inspection dans un système plutôt que de le faire après (la pratique conventionnelle). »
— Valter Bordo
Aider Rosie à faire des crêpes de blé Red Fife dans la cuisine de Terra Madre était mon moment préféré de tout l’évènement. Malgré sa petite taille et les ressources limitées à notre disposition, proche d’une douzaine de personnes, chacune venant d’une différente partie du monde, ont œuvré ensemble pour créer des plats que l’on espérait donneraient à tout le monde dans le bâtiment Oval un aperçu des aliments uniques et de la qualité que les pays participants de Slow Food peuvent nous offrir. Parmi le monde qui était là, j’ai eu la chance de parler avec un homme de l’Égypte qui a sa propre oasis où il fait pousser une variété de riz spéciale, une femme âgée de l’Écosse qui faisait du pain bannock avec une farine de blé ancienne, ainsi qu’avec un homme de Sierra Leone qui pochait du poisson emballé dans des feuilles dans un pot avec un bouillon de noix de coco. Dans cette petite cuisine, nous avons eu la chance de nous entraider et d’apprendre à se connaître, de connaître les ingrédients, les différents processus de cuisson et de goûter à nos créations d’une manière très sincère avant que les plats se rendaient dans la salle de présentation.