By / Par Barbara Schaefer
When I first began farming the Large Black Pig in 2008, I was invited to provide some pork shoulder for a Slow Food dinner in Ottawa. Chef Dave Neil made a delicious sausage with my pork that garnered rave reviews and launched my germinating farming business in the nation’s capital.
Since then, I have bought my own 100 acre farm and now host a herd of 300 Large Black Pigs. Catering to the needs of these amazing animals has completely changed my life – and theirs too. From city girl to country girl – from office to barnyard – I am living the way I’ve always wanted and I’m preserving a valuable breed from our agricultural past.
This morning found the pigs rooting through the soft ground after a thunderstorm last night. In the springtime, the pigs would rather sleep under the stars on a soft pile of hay than in their field huts. But last night I watched lines of pigs nose-to-tail bolt inside when the rain came in torrents.
Enjoying morning coffee, I observed that one of my boars, Albert, was busy trying to pull a tree root out of the mud but after the third time it sprung back and wacked him in the head, he gave up and joined his harem of ladies-in-waiting. I like to keep the boar with a group of sows because they love the social life.
Like most of my boars, Albert is extremely gentle and I will allow sows to give birth in the same pasture with him. Last year, I tried field farrowing for the first time and it was an enormous success. I placed several large round bales of hay among the trees and allowed each sow to choose one to make a nest. Most of the sows gave birth within two weeks of each other and eventually they were all intermingled and communally caring for the babes. Albert just lay there and let the little ones crawl over him.
Springtime is the beginning of chicken season here. It was always my vision to offer people meat from more than one heritage breed. I tried to raise Partridge Chantecler chickens and discovered that by the time they reached a decent market weight, the slaughterhouses where closed for the season. Then by the time they reopened in late spring, the chickens where too old to be sold as broilers.
So for the past few years I’ve been purchasing day-old meat chicks from a hatchery and raising them ‘my way.’ One hundred little peeping fuzz balls under heat lamps in a huge old aquarium in my basement – which eventually get moved outside to a pen and then into a chicken tractor.
It’s amazing to watch them when they are first introduced to the outside – me and my hubby set up lawn chairs and sit down with a brew to watch the show. At first they are tentative but soon they are exploring and excited. The first one to find a worm doesn’t know what to do with it at first, then runs around and the others start the chase. The worm is snatched like a football and the chicks dart about until someone discovers how to swallow it.
My newly minted farmhand, Austin, is still trying to get used to the life here. With no farming experience, everything is strange and all must be learned. His first and most important job is feeding the pigs – going from field to field with buckets of grain. The pigs go into a frenzy and act like they’re being starved to death. They screech and scream to deafening volumes. And Austin has to step into this mass of insanity. I have taught him the ‘bait and switch’ and all the other techniques to fake out the pigs in order to avoid being trampled. But he just steps into the field and quietly pours out the feed in long lines as if the pigs weren’t there. Oblivious. Wow.
Barbara Schaefer is a former senior policy advisor to the Government of Canada who believes that one little person can save an endangered species all by themselves. She owns Upper Canada Heritage Meat in Eastern Ontario and raises the Large Black Pig for breeding stock and to supply an alternative to industrial pork.
Lorsque j’ai commencé à élever des cochons noirs en 2008, on m’a invité à fournir de l’épaule de porc pour un souper Slow Food à Ottawa. Le chef de cuisine Dave Neil a fait du saucisson délicieux avec mon porc qui a mérité des commentaires élogieux et ceci a lancé ma petite entreprise agricole à l’enceinte de la capitale de la nation.
Depuis lors, j’ai acheté ma propre ferme de 100 acres où j’élève un troupeau 300 cochons noirs. Prendre soin de ces animaux incroyables a changé ma vie – et la leur aussi.
Femme urbaine devenue femme de la campagne. Du bureau à la grange – je vis ma vie de la manière dont j’aurais toujours voulu et je préserve une race précieuse de notre passé agricole.
Ce matin, j’ai trouvé les cochons en train de fouiller dans la terre qui était rendue molle après l’orage d’hier soir. Pendant le printemps, les cochons préfèrent dormir sous les étoiles sur un amas de foin mou que dans leurs abris qui sont situés dans le champ. Mais hier soir j’ai observé les cochons, alignés nez-à-queue, en train de débouler vers leurs abris lors de la pluie torrentielle.
En savourant ma tasse de café matinale, j’ai observé qu’un de mes verrats, Albert, s’efforçait de tirer une racine d’arbre de la boue. Après le troisième essai, lorsque la racine rebondit et lui frappa dans la tête, Albert a décidé d’abandonner sa mission et s’est joint à son harem de dames de compagnie. J’aime garder un verrat parmi le groupe de truies parce qu’ils adorent la vie sociale.
Comme la majorité de mes verrats, Albert est extrêmement gentil et permet les truies de mettre bas dans le même pâturage que lui. L’année dernière, j’ai essayé la mise-bas sur le champ pour la première fois et ce fut un très grand succès. J’ai placé plusieurs balles de foin parmi des arbres pour permettre chaque truie de s’en choisir une pour leur nid. La plupart des truies ont mis bas à un écart d’un maximum de deux semaines et finalement, toutes les familles étaient amalgamées et en train de prendre soin de leurs petits porcelets en commun. Albert restait couché et laissait les petits ramper sur lui.
L’avènement du printemps marque le début de la saison de poules à ma ferme. Cela a toujours été ma vision d’être capable d’offrir aux autres de la viande parvenant de plus qu’une sorte de race patrimoniale. J’ai essayé d’élever des poules Chantecler perdrix, mais j’ai bientôt découvert que quand ils avaient atteint le poids de marché, les abattoirs étaient déjà fermés pour la saison. Ensuite, une fois ré-ouverts au printemps, les poules étaient trop vielles pour être vendues en tant que poulet à griller.
Donc, depuis les dernières quelques années, j’achète des poussins d’un jour d’une écloserie et je les élève « à ma manière. » Cent petites boules de duvet pépiant sous les lampes à infrarouge dans un énorme aquarium situé dans mon sous-sol. Finalement, je les installe dehors dans un enclos et ensuite dans un tracteur à poules.
Lorsqu’ils sont dehors pour la première fois, c’est incroyable de les observer. Mon mari et moi s’installent dans des chaises de jardin avec un verre et regardent le spectacle. Au tout début, ils sont hésitants, mais ils se mettent très vite à explorer leurs alentours avec enthousiasme. Le premier à trouver un ver ne sait pas ce qu’il doit en faire : il se met à courir dans tous les sens et les autres se lancent à la poursuite. Ils prennent leur tour à arracher le ver du bec de celui en possession et courent dans tous les sens jusqu’à ce qu’un des poussins réussit à comprendre comment l’avaler.
Mon tout nouvel ouvrier agricole, Austin, s’habitue toujours à sa vie sur la ferme. Tout lui est nouveau et il doit apprendre à partir de la base, étant donné qu’il n’a jamais travaillé dans une ferme. Sa tâche primaire et celle la plus importante est de nourrir les cochons. Il marche de champ à champ avec des seaux de grains. Les cochons se lancent dans une frénésie et agissent comme si je leur faisais mourir de faim. Ils crient et hurlent à une intensité assourdissante – et Austin doit se précipiter dans cette démence. Je lui ai montré la technique de diversion et toutes les autres techniques qui servent de manière de duper les cochons et éviter de se faire piétiner. Mais au lieu d’employer ces techniques, il se précipite tout simplement dans le champ et déverse les grains dans de longues rangés comme si les cochons n’étaient pas là. Insouciant. Ouah.
Barbara Schaefer a été Conseillère principal en politiques pour le Gouvernement du Canada et croit qu’une seule personne peut sauver une espèce en voie de disparition par soi-même. Elle est la propriétaire de la compagnie Upper Canada Heritage Meat situé dans l’est de l’Ontario où elle élève des cochons noirs comme stock de reproducteurs. Elle fournit aux consommateurs une alternative au porc industrialisé.