Par Andrea Robertson, gestionnaire de projet, Ecotrust Canada
L’industrie de la pêche en Colombie-Britannique est au cœur de certains des débats politiques, économiques et culturels les plus importants actuellement sur la scène nationale: qui devrait bénéficier de ressources naturelles du Canada? Devrions-nous structurer nos économies afin que les collectivités rurales et côtières aient un rôle à jouer? Faisons-nous les règles pour quelques grandes entreprises ou pour un grand nombre de petites entreprises?
Ecotrust Canada et la T. Buck Suzuki Environmental Foundation sont fiers de lancer Caught Up in Catch shares, un rapport détaillant les effets économiques, sociaux et culturels de la privatisation des ressources halieutiques publiques du Canada.
Depuis les années 1980, la flotte commerciale de la Colombie-Britannique a diminué de 60%. Le nombre de pêcheurs est en baisse de 70%. Les permis et la propriété des navires sont passés des particuliers aux entreprises; des zones rurales vers les zones urbaines. Les « pêcheurs de bureau » empochent jusqu’à 75% de la valeur des pêches au débarquement, au détriment des pêcheurs. Les communautés côtières autrefois dynamiques sont en forte baisse, alors que des centaines de millions de dollars sont perdus par la location de quotas.
La plupart des pêcheries de la Colombie-Britannique sont soumises à des limites de pêche. Sous quotas, ces limites sont subdivisées en quotas individuels transférables. Les pêcheurs ne peuvent pêcher que ce que leur quota leur permet. En vertu des règles du MPO, les quotas peuvent être achetés et vendus par toute personne, y compris les personnes et les sociétés qui ne pêchent pas, sur le marché libre. Et voilà le hic: les principaux acteurs, les transformateurs, les sociétés multinationales et les investisseurs spéculatifs se sont mis de la partie, achetant puis louant des quotas à des taux au-delà de la portée de la plupart des pêcheurs.
La Colombie-Britannique n’est pas seule dans cette situation: les systèmes basés sur les quotas sont maintenant en vigueur dans 500 pêcheries dans 40 pays. Au cours des dernières années, cependant, la plupart des systèmes de quotas ont commencé à développer des problèmes graves ayant des répercussions importantes sur les pêcheurs et les communautés côtières.
Vous pouvez télécharger le rapport ici.