By/Par Jennifer Cockrall-King
Photo credits/Crédits photo Bruce Kemp
First published in Okanagan Life / Adapté de la publication parue dans la revue Okanagan Life
A crew of four well-muscled men work steadily, arm over arm, pulling up the nets pinched between a 38-foot purse seiner and a low-sided packing boat on Osoyoos Lake in the South Okanagan. As the bottom of the net gets closer to the surface, the water boils and a tangle of shiny, green-grey fish with a hint of red blush along their sides emerges in the narrowing gap between the boats.
It’s a very small haul — 30 sockeye salmon or so — but still a chorus of cheers erupts from the boats. Other catches have been much more bountiful, but each net wriggling with sockeye is a triumph. When the sockeye population returning to the Okanagan lakes chain reached a critical low in the mid-1990s, no one was sure that they could be brought back. Yet they have finally, miraculously, returned to Osoyoos Lake, in quantities that have exceeded even the most optimistic projections. Enough, in fact, to operate a small demonstration fishery throughout the month of August to explore whether a viable commercial fishery is viable.
“We’re still trying to break the record of 5800 fish in one day,” John Hall says back on shore under the tarp-covered shed functioning as a makeshift fishing camp and field office for the Okanagan Nations Alliance (ONA). Hall, a hunter and a fisherman, is a member of the Osoyoos Indian Band. He remembers fishing as a teenager for Chinook, brook trout and even sockeye with uncles and cousins in the Okanagan Valley. The sockeye in those days, he says, were twice as big as the three-to-six-pounders they catch today. But he’s just happy that the fish are returning.
Hall remembers how the sockeye stopped running in numbers large enough to continue the annual fishing tradition. “There’s a whole generation that didn’t have a chance to fish,” he says as his eyes well up suddenly in the heaviness of this loss.
The return of the salmon has been a combination of science and improved environmental stewardship. Okanagan Nations Alliance fisheries biologist Richard Bussanich credits the steadfast reminders of many First Nations’ communities that something had to be done about the vanishing sockeye in the Okanagan lakes. Sockeye is an important traditional food source and cultural life of the Sylix communities of the Okanagan Nations Alliance on both sides of the border. “There was an Okanagan elder, Albert Saddleman, who would just ask simple questions like ‘When will we bring the fish back?’” as early as the 1970s, says Bussanich.
Declining sockeye stocks in the Okanagan was a problem that had been decades in the making. Nine dams had been built in the Columbia River over the last century, seriously impacting the number of Okanagan smolts originating in the Okanagan that survive the 1000-kilometer journey south before reaching the Pacific Ocean. Hundred of thousands, if not millions, of fish go out, says Bussanich, but the majority get chewed up in the turbines in the Columbia River hydro-electric projects. Those that do make it will feed hundreds kilometres off shore. If and when they venture beyond 200 kilometers, they’re in international waters where they risk being caught by unregulated ocean fishing operations. After three to four years at sea, spawning instinct drives the monumental migration back, a return trip even more perilous than the seaward one.
By 1995, there were only an estimated 5000 Okanagan sockeye. It was small but still one of the few remaining sockeye runs left in the entire Columbia River system. “The Okanagan is the only natural area left in the Columbia,” says Bussanich. The idea was that perhaps it was enough to rebuild sockeye stocks.
It required trans-border coordination to create fish ladders at dam sites, hatchery programs, monitoring stations, studies to see how the sockeye would interact with the kokanee salmon (the landlocked salmon who remain in the fresh water of the lakes for their entire life cycle) and extensive habitat restoration. The ONA, with its seven member communities on the Canadian side of the border and the Colville Federated Tribes to the south, spearheaded the project and coordinated with government agencies in the US and Canada through its ONA Fisheries Department.
In 2010, an astonishing 297,000 sockeye made it back to Osoyoos Lake – three times the number that were forecast. In 2011, the stocks were plentiful again. The ONA started a small demonstration fishery to take sockeye from Osoyoos Lake, distributing fish into ONA communities as well as selling commercially to restaurants in the valley.
And as the sun sparkles off Osoyoos Lake, a dozen recreational fishermen are enjoying a lazy mid-day session on the water. “As of today, we’ve harvested 59,000 fish in 2012. We’re now saying ‘stop,’” explains Hall on this, the day before the last day of fishing in 2012 (September 1). Conditions have been ideal in the past few years and have bolstered stocks, but the ONA is not ready to jeopardize what is still a tenuous future for Okanagan sockeye. Instead, the plan is that for many years to come, Okanagan sockeye will be available as seasonal product, appreciated both for its taste but also for its miraculous return.
Sur le lac Osoyoos au sud de l’Okanagan, une équipe de quatre hommes bien musclés travaillent assidûment, remontant un bras au-dessus de l’autre les filets qui sont pincés entre un senneur de 38 pieds et un autre bateau. Lorsque le bas du filet s’approche de la surface, l’eau s’agite et un enchevêtrement de poissons verts-gris avec une teinte rouge sur leurs côtés surgit de l’ouverture étroite située entre les deux bateaux.
C’est une très petite pêche – environ 30 saumons rouge – mais des éclats de joie et des hourras émergent quand même des bateaux. D’autres coups de filet ont été plus abondants, mais chaque effort de pêche au saumon rouge est une victoire. Au milieu des années 90, quand la population de saumon rouge retournant aux lacs de l’Okanagan a atteinte une taille critique, personne ne savait s’il était possible de remonter leurs nombres. Enfin, ils sont miraculeusement retournés au lac Osoyoos en quantités qui ont même dépassé les projections les plus optimistes. En fait, leur quantité était assez grande pour établir un projet pilote de pêche pendant le mois d’août avec l’objectif de déterminer si une pêche commerciale serait viable.
Retourné au rivage et installé sous la cabane recouverte d’une toile qui sert de camp de pêche et de bureau temporaire pour l’organisme Okanagan Nations Alliance (ONA), John Hall dit : « Nous essayons toujours de battre le record de 5 800 poissons prises en un jour. » Chasseur, pêcheur et membre de la bande de la Première nation d’Osoyoos, il se souvient d’aller pêcher du saumon quinnat, de l’omble de la fontaine et même du saumon rouge pendant son adolescence avec des oncles et des cousins dans la vallée de l’Okanagan. D’après lui, le saumon rouge à cette époque était deux fois la taille de ceux d’aujourd’hui qui pèsent entre trois et six livres, mais il est tout simplement content que les poissons soient en train de revenir.
Hall se rappelle comment le nombre de saumons rouges a cessé d’être viable pour la continuation de la tradition de pêche annuelle. « Une génération entière n’a été capable de pêcher » dit-il avec des larmes provoquées par la pesanteur de cette perte qui lui remplissent soudainement les yeux.
En combinaison, la science et une amélioration de la gérance de l’environnement sont responsables du retour du saumon. Le biologiste de l’ONA Richard Bussanich attribue ce changement aux rappels inébranlables faits par de nombreuses communautés des Premières Nations concernant l’importance d’agir pour améliorer la condition de volatilisation du saumon rouge dans les lacs de l’Okanagan. Le saumon rouge est une source alimentaire traditionnelle importante, faisant partie de la vie culturelle des communautés de locuteurs Syilx de l’ONA qui habitent le territoire sur chaque côté de la frontière. Bussanich dit que dès les années 1970 il y avait un aîné de l’Okanagan, Albert Saddleman, qui posait seulement des questions simples comme ‘Quand rapporterons-nous le poisson?’
La baisse des stocks de saumon rouge dans la région de l’Okanagan fût un problème qui couvait depuis des décennies. Neuf barrages ont été construits dans le fleuve Columbia au cours du dernier siècle, impactant gravement le nombre de saumoneaux provenant de l’Okanagan qui survivent le voyage de 1 000 kilomètres vers le sud avant d’atteindre l’Océan Pacifique. Des centaines de milliers, voire des millions, de poissons commencent ce voyage, dit Bussanich, mais la majorité se fait mâcher dans les turbines des projets hydroélectriques du fleuve Columbia. Les poissons qui y réussissent s’alimentent à quelques centaines de kilomètres au large des côtes. Si et quand ils s’aventurent à plus loin de 200 kilomètres, ils se retrouvent dans les eaux internationales où ils risquent d’être capturés par des opérations de pêche océaniques illégales. Après trois à quatre années, leurs instincts les propulsent à faire leur voyage de migration monumental et retourner pour la fraie – un voyage de retour beaucoup plus périlleux que leur voyage vers le large.
En 1995, on estimait que le nombre de saumons rouges de l’Okanagan s’élevait à seulement 5 000. La quantité en était petite, mais c’était quand même une des dernières montaisons de saumon rouge de tout le réseau fluvial Columbia. D’après Bussanich, l’Okanagan demeure le seul espace naturel de la Columbia. L’idée était que ce nombre était peut-être assez élevé pour rétablir les stocks de saumon. Pour faire ceci, ça nécessitait la coordination transfrontalière pour établir des échelles à poissons aux sites de barrage, des programmes d’écloserie, des stations de surveillance, des études pour observer comment les saumons rouges interagiront avec les saumons kokanis (les saumons confinés aux eaux intérieurs qui restent dans les eaux douces des lacs pour la durée de leurs vies) et une restauration de l’habitat extensive. L’ONA, avec ces sept membres collectifs du côté canadien de la frontière et les tribus fédérées de Colville au sud, étaient à la tête du projet et ont collaboré avec des organismes gouvernementaux des États-Unis et du Canada par le biais du Département des pêches de l’ONA.
En 2010, un nombre étonnant de 297 000 saumons rouges ont fait leur retour au lac Osoyoos. C’est trois fois le montant qu’on avait prévu. En 2011, les stocks étaient encore une fois abondants. L’ONA a lancé un projet pilote de pêche pour but de prendre le saumon rouge du lac Osoyoos et le distribuer parmi les communautés de l’ONA et aussi de le vendre commercialement à des restaurants de la vallée.
Comme le soleil scintille sur la surface du lac Osoyoos, une douzaine de pêcheurs de loisir sont en train d’apprécier une session de pêche de mi-journée. Le jour avant la dernière journée de pêche en 2012 (le 1er septembre), Hall explique qu’à ce jour, ils ont récolté 59 000 poissons au cours de l’année et que maintenant, ils veulent s’arrêter ici. Les conditions ont été idéales ces dernières quelques années et cela a renforcé les stocks, mais l’ONA n’est pas disposé à mettre en péril le futur du saumon rouge de l’Okanagan qui demeure toujours précaire. Plutôt, leur plan est de s’assurer que le saumon rouge de l’Okanagan sera disponible pour les années à venir en tant que produit saisonnier et qu’il sera apprécié non seulement pour son goût, mais aussi pour son retour miraculeux.
Now that they are back. Greed will soon take over and wipe out the species in no time.
if these stocks are at risk why are we fishing with nets and considering commercial fisheries? Should we not allow the stocks to grow, then regulate the growth and maintain through careful practices?